Le 20 mars dernier, le Conseil national de transition écologique a mis au point le projet de Loi de programmation de la transition énergétique. En ce qui concerne l’efficacité énergétique et les économies, ce nouveau projet de loi soutient les énergies renouvelables pour la production d’électricité et de chauffage, au détriment de l’énergie nucléaire. Comment la politique en faveur des énergies renouvelables est-elle susceptible de nuire aux parcs nucléaires ? Selon les estimations du Ministère de l’Energie, les consommations d’électricité des foyers à l’horizon 2025 vont connaître une légère augmentation. Comme le Conseil national de transition écologique en France a mis en place plusieurs mesures pour soutenir les énergies renouvelables, les parcs de production d’énergie nucléaire vont devenir redondants. Ainsi, les centrales devront réduire leur rendement afin d’éviter les excédents de production. Cette tendance va ensuite entraîner l’arrêt d’une vingtaine de réacteurs et la fermeture de plusieurs centrales nucléaires. Energies renouvelables versus énergie nucléaireLes énergies renouvelables deviendront les principales sources de production d’électricité et de chauffage dans nos foyers. C’est une solution bénéfique pour l’environnement, mais qui risque de nuire à la productivité des centrales nucléaires, qui devront réduire considérablement leur activité. Cependant, si un jour les parcs de production d’énergies renouvelables sont dépassés par la demande, la remise en route des réacteurs nécessitera un investissement assez important. Cela veut dire que les mesures en faveur de la production d’énergies renouvelables seront bénéfiques pour la protection de l’environnement, mais pas forcément rentables à long terme. Quelle solution pour rééquilibrer la balance ? Pour réconcilier les centrales nucléaires et les parcs de production d’énergies renouvelables, Dominique Minière, la Directrice déléguée à la direction Production-Ingénierie d’EDF, recommande d’arriver à un juste milieu. Selon elle, il faudrait trouver un équilibre entre les deux sources d’énergie pour une meilleure rentabilité à long terme. Pour cela, il va falloir piloter la production d’énergies renouvelables de manière plus équilibrée, afin de ne pas réduire la productivité des centrales nucléaires. En effet, elle préconise d’arriver à un niveau moyen de productivité des réacteurs, ce qui permettra d’éviter la fermeture de certaines centrales. En parallèle, il faudra privilégier les énergies renouvelables dans la production de chauffage et d’électricité, car c’est la solution la plus respectueuse de l’environnement. De plus, c’est le moyen le plus efficacité pour l’indépendance énergétique.

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Le 25 juillet dernier, la Cour des Comptes a présenté son bilan sur le « La politique de développement des énergies renouvelables ». Malgré la défaillance de l’Etat en matière d’objectifs à atteindre, la Cour des Comptes garde une position objective vis-à-vis de la filière renouvelable. Elle appelle plutôt à une meilleure gestion des subventions dans le domaine. En tout, la Cour des comptes reste en faveur des politiques favorables aux énergies renouvelables à condition que les actions mises en place soient rentables. Autrement dit, le soutien de la filière ne doit pas avoir un impact négatif sur l’économie française. C’est la conclusion après une semaine de débats sur la transition énergétique en France.France : renouvelable vs. nucléaire Dans le secteur du chauffage français, on peut distinguer la présence d’une filière nucléaire et d’une filière renouvelable. Tandis que les adeptes du nucléaire misent sur les avanta, l’autre partie va devoir travailler plus au niveau de la rentabilité des énergies renouvelables.Les critiques de la filière renouvelable Selon le rapport sur « La politique de développement des énergies renouvelables » de la Cour des comptes, le Gouvernement français a été critiqué pour avoir fixé des objectifs à horizon 2020 trop ambitieux et qui nécessitent un investissement très important. Pour rappel, les autres pays de l’Union Européenne s’étaient fixé des objectifs plus équilibrés, afin de promouvoir les énergies nouvelles tout en préservant leur compétitivité énergétique. Dans le secteur des énergies renouvelables en France, les critiques portent sur plusieurs aspects. Tout d’abord, les objectifs de production fixés pour 2020 ont enregistré des retards ces deux dernières années. Les coûts de production d’énergie renouvelable sont élevés et dépendants du soutien financier de l’Etat. Ainsi, pour assurer la réussite des projets, l’Etat devra mettre en place différentes mesures, telles que les incitations fiscales et les aides à l’investissement. En échange, les objectifs de création d’emplois dans le secteur n’ont pas été atteints selon les estimations initiales. Ensuite, nombreux projets de la filière se sont révélés incompatibles avec les règles d’urbanisme et ont généré des problèmes de contentieux. Et dans un dernier temps, les projets portant sur la cogénération et sur la production d’énergie éolienne ont posé des problèmes et s’avèrent risqués.L’avenir des énergies renouvelablesMalgré toutes les critiques apportées vis-à-vis de la production d’énergie renouvelable en France et de son financement, la Cour des comptes garde une position neutre. Elle n’est pas contre le développement de ce secteur, mais appelle à une meilleure gestion des projets et notamment des soutiens financiers. Elle invite les acteurs de la filière à piloter leurs projets d’une manière plus cohérente.

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Les propriétaires français de maisons individuelles ont désormais à disposition un nouveau système de chauffage économique et efficace : la chaudière de cogénération. Elle se distingue des chaudières à gaz traditionnelles par sa capacité de produire simultanément de l’électricité et du chauffage. La chaudière de cogénération permet également de chauffer l’eau. Jusqu’à présent, les solutions de chauffage fonctionnant à base du système de cogénération étaient destinées plutôt à l’usage collectif et industriel. Toutefois, les chaudières de cogénération de chauffage et d’électricité ont connu un réel succès auprès des particuliers en Allemagne. Depuis peu ce type de chaudière s’installe également en France, notamment dans les maisons individuelles et dans les grands appartements. Le principe de fonctionnement de la chaudière de cogénération Idéale pour la production d’électricité, de chauffage et d’eau chaude sanitaire, la chaudière de cogénération utilise comme source le gaz naturel ou le gaz propane. Sa production annuelle d’énergie s’élève à 3.000, voire même 4.000 KWh, en réalisant des économies de 30% sur la facture énergétique. Le système de cette chaudière utilise la technologie WhisperGen. D’une largeur de 40 cm et hauteur de 50 cm, la chaudière de cogénération dispose de deux moteurs : un moteur stirling à 4 cylindres et un moteur à combustion externe. Pour la pose, elle nécessite au minimum 2 m² disponibles au sol. En moyenne, le budget d’installation de ce type de chaudière s’élève à 18.000 euros. Elle est très silencieuse et nécessite très peu d’effort de maintenance. Les économies sur la facture énergétique Le principal avantage de la chaudière de cogénération de chauffage et d’électricité est la possibilité d’économiser sur les combustibles. Elle permet d’économiser jusqu’à 45% sur la production d’électricité et elle utilise 25% de combustible en moins. Le propriétaire d’une maison ancienne, d’une surface de 160 m², pourrait ainsi économiser chaque année jusqu’à 500 euros sur la facture énergétique. En moyenne, la période d’amortissement d’une chaudière de cogénération à usage domestique est de 11 à 13 ans. Le système de la cogénération en France Lors de la Conférence Environnementale au Palais d’Iéna Paris, le Président de la République François Hollande a annoncé plusieurs mesures en faveur des énergies renouvelables. Elles visent à redynamiser la production d’énergie photovoltaïque, la cogénération et la biomasse. De plus, la part de la production d’énergie nucléaire en France sera réduite de 75% à 50% d’ici 2025.

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